Analyse de l’activité commerciale

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Bonjour,

Depuis plusieurs années les projets commerciaux sont bloqués sur le territoire de la CCLD par des interventions à plusieurs niveaux où se mêlent professionnels de grandes surfaces et élus.
Alors que notre territoire est en pleine croissance démographique, que de nombreuses entreprises s’installent et que les projets sont nombreux tant au niveau de l’habitat que des zones d’entreprises, il est paradoxale de constater une dangereuse stagnation des activités commerciales. Le territoire de la CCLD est peu attractif pour les consommateurs ce qui explique la grande évasion d’achats hors CCLD.

Le Super U de la Chapelle Basse Mer est bloqué dans son développement, le Leclerc qui sollicite seulement 1000 m2 de plus que l’actuelle surface commerciale du centre bourg du Loroux-Bottereau pour s’installer en périphérie du Loroux-Bottereau voit son projet bloqué également alors que dans un même temps beaucoup de nouvelles structures commerciales se créent ou se développent en périphérie de la CCLD.

Alors que dans tous les domaines de l’activité économique la liberté d’entreprendre, l’initiative, la créativité, la libre concurrence créent émulation et création d’emplois et de richesse, il semblerait que pour l’activité commerciale- concernant une certaine surface de vente – une planification politique que l’on croyait appartenir à une époque révolue crée des blocages de type bureaucratique.

De  longs combats ont eu lieu à une époque quand il a été question de créer et développer les centre commerciaux de Auchan à St Sébastien sur Loire et de Leclerc à Basse Goulaine.
Deux hyper marchés et deux cinémas, les deux pôles étant très proches l’un de l’autre, cette situation de grande proximité a généré les pires pronostics, l’argument de friche commerciale devant créer la peur panique.
Aujourd’hui, que constate-t-on ?
Les deux pôles n’ont cessé de croître, de nouveaux commerces et activités se sont greffés aux hypermarchés et on peut même dire que le pôle Sud Basse Goulaine manque de restaurants par exemple, retard qui est en train de se combler.

Pour ce qui concerne notre territoire, la proximité du Leclerc et du Supermarket Carrefour génèrera une véritable synergie qui favorisera l’installation de nombreuses GSS (Grandes Surfaces Spécialisées).
Ce grand pôle sera alors très attractif, les consommateurs se déplaçant de commerces en commerces.
L’évasion de 25 M € en alimentaire et l’évolution de 9 M € du Chiffre d’affaire possible toujours en alimentaire (étude CCI) montre bien où se situe le défie. Et que dire du chiffre d’affaire très important en achats non alimentaire qui est effectué hors territoire parce que nous n’avons pas ces commerces sur place ? ( équipement de la maison, bricolage, électro-ménager etc)
De nouvelles surfaces commerciales  généreront une émulation, une synergie ( le résultat d’une action ou d’un élément est supérieur à la somme des parties)  un dynamisme et une plus grande attractivité du territoire, ce qui manque singulièrement actuellement.
La notion d’ATTRACTIVITÉ est primordiale, l’expression populaire « le monde attire le monde »  étant une solide réalité.

25 millions d’euro en alimentaire échappent à notre territoire, l’attitude positive est donc de tout mettre en œuvre pour récupérer le maximum de cette « évasion ».

Une étude prospective par un cabinet expert indépendant serait un atout dans la réflexion que nous élus sommes amenés à avoir. Tout en sachant que dans les années qui viennent le droit européen sera appliqué et qu’il n’intègre pas de planification politico-bureaucratique dans la vie économique. En d’autre terme, notre législation nationale sur les commerces est dramatiquement obsolète.
Quant à la CCLD, le retard pris est déjà trop important et il serait incompréhensible que les dossier Lorousain et Chapelain ne trouvent pas rapidement une issue favorable.

Il est de la responsabilité des élus – notamment des maires- de débloquer cette situation. Les habitants de notre territoire ne comprendraient pas que la stagnation, l’immobilité et l’inertie soient la ligne de conduite des élus. Les électeurs sauraient alors sanctionner cet état de fait.

Les élus n’ont pas à être instrumentalisés par des entrepreneurs. Par contre, ils ont à mon sens à être des facilitateurs de  projets. Quand des élus ont la chance d’avoir des entrepreneurs- investisseurs qui s’intéressent à leur territoire, ils se doivent de les aider à réaliser leur projet et l’élu concerné est en droit d’attendre de ses collègues toute l’aide et le soutien que l’intérêt général et global du territoire exige.

Maire d’une commune de 1300 habitants j’ai été amené dès le début de mon mandat à m’intéresser à sa vie commerciale. Avec l’aide de mon équipe nous avons créé un petit pôle commercial qui est venu étoffer l’offre de l’épicerie. Aujourd’hui nous disposons d’une épicerie, d’un café-tabac-brasserie, d’un salon de coiffure et d’un cabinet de masseur-kinésithérapeute  et infirmières.

C’est bien naturellement que j’ai mené une réflexion sur le devenir des commerces traditionnels.
Élu mais aussi professionnel du marketing, j’ai donc étudié avec intérêt les travaux du CREDOC et de différents cabinets experts qui ont étudié pour le compte des grandes enseignes nationales
le comportement des consommateurs et les grandes lignes prospectives qu’ils pouvaient définir.
Le comportement du consommateur évolue.  Il devient versatile dans ses aspirations, volatil dans ses goûts.
Ses achats alimentaires ne se font plus uniquement dans les hypermarchés mais il retrouve un intérêt pour des achats chez des commerçants-artisans traditionnels. La convivialité, le savoir faire
et l’authenticité semblent des valeurs qu’il apprécie de nouveau. D’où ce regain d’intérêt pour les marchés alors qu’il y a 25 ans les spécialistes pronostiquaient leur mort imminente.
Depuis, jamais les marchés n’ont aussi bien fonctionné !
Un bon commerçant, dynamique et professionnel, alliant qualité de ses produits, conseil et qualité de son relationnel clientèle a donc toutes les chances de développer son activité.
Il est complémentaire des hypermarchés et des marchés. Cette complémentarité est même un atout fondamental dans l’attractivité commerciale d’un territoire.
Un marché important, rassemblant de nombreux commerçants ambulants est à créer sur notre territoire.

En conclusion, je souhaite fortement que dans le cadre de la prise de compétence commerciale par la CCLD et dans le cadre du groupe de travail qui serait créé, la décision soit rapidement  prise d’ouvrir le territoire aux investisseurs et aux activités commerciales.
Les blocages stériles ont assez duré et notre responsabilité d’élus est engagée.

Alan Coraud
Maire de La Remaudière
Vice-Président de la CCLD
en charge de la Communication, de la Culture et du Tourisme

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