Quelle démocratie ?
Ce premier article sur le blog www.alan-coraud.com me donne l’occasion de m’exprimer sur ma façon de voir la politique et ma perception de la vie démocratique.
Cette expérience d’élu, elle est récente pour moi, puisque je suis élu Maire de la Remaudière depuis 2 ans 1/2.
Cette fonction est aussi enthousiasmante que je l’espérais et comme j’aime échanger avec les gens, rencontrer toutes les générations, écouter les témoignages des uns et des autres, je m’investis avec plaisir dans ce travail.
Bien sûr, il n’est pas toujours simple de concilier vie professionnelle et vie d’élu et tout cela rempli bien les journées !
Le Maire est aux commandes de sa commune, à l’écoute de ses habitants et son rôle est d’être l’interface entre les administrés et l’administration.
Mais il n’est pas seul et son équipe municipale, ses adjoints sont là pour travailler de concert avec lui.
Un bon Maire doit savoir déléguer, faire confiance et manager l’équipe tout autant que les salariés.
Sa parole pèse lourd et par l’expérience on apprend à être mesuré et consensuel.
C’est nécessaire pour que vive harmonieusement la communauté que forme les habitants d’une commune.
Bien sûr, il doit savoir trancher, prendre des décisions et le Maire se rend vite compte que, même s’il le souhaite, il ne peut pas faire plaisir à tout le monde !
Je pense que c’est par l’économie et son dynamisme que le développement d’une commune peut être optimisée.
Ce qui est vrai localement est vrai pour une région et pour le pays.
Il faut d’abord créer des richesses avant de penser à les distribuer.
C’est sans doute sur cette conception des choses que se divisent les élus.
Je pense que les problèmes actuels que traversent la France sont liés à l’oubli de ce concept fondamental depuis 30 ans.
Il ne faut pas oublier l’époque qui a vu la création d’un ministère du temps libre, l’achat pour nationalisation d’entreprises à prix d’or bien au delà de sa valeur réelle, de la recherche du zéro chômage par la création en quantité pléthorique d’emplois dans la fonction publique alors que les autres pays favorisaient la vie économique, entrepreneuriale et l’emploi productif en réduisant les charges sur le travail.
Le concept de partage du travail devenait une invention étatique voire dogmatique.
Les salariés aujourd’hui en France sont confrontés aux résultats catastrophiques de cette période.
Le pouvoir d’achat de nombreux foyer est insuffisant, les retraites sont financées en parti par la dette et les porteurs de projets sont soumis à un poids fiscal et social rébarbatifs.
C’est donc cette situation qu’il faut gérer aujourd’hui et le courage politique pour retrouver les vrais fondamentaux d’une gestion publique saine et efficace de l’État mais aussi des collectivités est une exigence.
Il est nécessaire d’en finir avec les dépenses inconsidérées et les élus doivent avoir le courage de ne pas créer des charges qu’il faut bien payer par l’impôt.
Même si les pressions sont fortes quelquefois, les postes à créer doivent être réfléchis car il n’est pas normal que les Communautés de communes inventées pour générer des économies d’échelle ont en même temps qu’elles embauchaient des milliers d’administratifs vu les communes continuer à créer des milliers de nouveaux postes.
Même chose pour l’État qui, bien que décentralisant de nombreuses responsabilités aux départements et régions, a continué à créer des centaines de milliers de nouveaux fonctionnaires.
Il n’est pas vrai non plus de dire que plus l’institution est importante plus elle est efficace.
Trop importante, une ville, une communauté de communes ou une région perd le sens des réalités, du terrain et une lourdeur administrative s’installe. L’élu perd de ses prérogatives et le système s’épuise dans un fonctionnement lourd et bureaucratique.
La démocratie c’est aussi la proximité et la notion de subsidiarité est tout à fait pertinente.
Pourquoi faire au plus loin ce qui peut être fait au plus près ?
Ensuite, pour qu’une démocratie vive pleinement sa vie, des principes fondamentaux comme la séparation des pouvoirs ou un vrai régime parlementaire doivent exister.
Mais ce sera l’objet d’un autre article !
Alan Coraud.