Portiques écotaxes : LE RETOUR DE L’OCTROI


Commençons cet article par la définition de l’octroi :

Taxe qui était perçue à l’entrée d’une ville sur certaines denrées.
L’octroi fut supprimé définitivement par la loi n° 379 du 2 juillet 1943 portant suppression de l’octroi à la date du 1er août du gouvernement Pierre Laval.
Administration chargée de percevoir cette taxe ; bureau où se payait ce droit.

Nous savons désormais que pour tout nouvel impôt ou toute nouvelle taxe nos socialistes au pouvoir avancent une très bonne raison, souvent louable, généreuse et pleine de bonnes intentions, en tout cas officiellement !

L’enfer est pavé de bonnes intentions, c’est bien connu !
Mais où le bât blesse c’est que les bonnes intentions n’existent pas. Ce gouvernement ne souhaite pas amoindrir les inégalités criantes entre les salariés, entre les actifs, entre les différentes professions. Les régimes spéciaux continuent d’exister, à EDF par exemple on continue de travailler 32 heures au lieu de 35, on y détient la palme des arrêts de travail, le CE est d’une richesse incroyable, ouvrant la porte à toutes les combines mais on laisse faire… le seul et unique jour de carence mis en place sous le Président Sarkozy est supprimé par ce gouvernement PS alors que les directeurs d’hôpitaux et d’autres services publics constataient une baisse sensible des arrêts de travail. Quand on privilégie le fonds de commerce électoraliste à une gouvernance équitable d’un pays, on prépare alors les pires dérives qui peuvent aller jusqu’au retour de la peste rouge ou de la peste noire. C’est bien ce gouvernement qui génère le chômage et les licenciements, c’est bien cet État hyper centralisé qui asphyxie fiscalement les régions périphériques en concentrant tous les moyens financiers qui lui restent sur la région parisienne, le grand Paris, indispensable dans la concurrence mondiale qui s’intensifie… indispensable certes mais que deviendront les régions délaissées par le pouvoir central ? Dont les habitants ne sont bons qu’à payer toujours plus d’impôts et taxes ? C’est tout le sens de la révolte qui a débuté en Bretagne et qui se propage dans toute la France, révolte contre le retour de l’octroi, contre cette gabelle d’un autre âge qui revient. Que l’on ne s’y trompe pas, les excès de prélèvements obligatoires sont les responsables du chômage, des licenciements. Le laxisme généralisé en matière d’aides sociales qui ne fait aucune distinction entre les gens qu’il faut aider, car nul n’est à l’abri d’un accident de la vie, et les professionnels de l’assistanat, les allocations multiples et variées et les mesures sociales qui n’incitent pas à travailler, créent une situation qui ne fait pas une société positive, laborieuse et ambitieuse, bien au contraire.
Les inégalités sont un poison dans une société qui se veut démocratique. Un seul et même régime pour tous les salariés est une exigence.
D’autre part, les mesures fiscales, pour les milieux financiers qui jouissent de gros avantages sur la Bourse de Paris , avantages supérieurs à la Bourse de Londres, ont été mises en place par ce gouvernement PS.
Injustice criante entre salariés mais injustice aussi face à la fiscalité entre entreprises. Celles du CAC 40 continuent d’avoir des taux d’imposition nettement inférieurs aux PME.
Quand un pays fonctionne ainsi l’harmonie au sein de la société vole en éclat. Le risque est fort aujourd’hui de troubles qui ne profiteront à personne mais feront tomber le pays encore plus bas.
La politique a mener remettrait en cause les avantages de la nomenklatura, la caste dirigeante, à commencer par les apparatchik du PS, professionnels de la politique pour qui le gouvernement Ayrault a multiplié les postes.
Une politique courageuse de redressement consisterait à réorganiser les territoires, fusion départements-régions, grandes communautés de communes, 15 régions au lieu de 22, moins de députés, moins de sénateurs. Diminution du nombre de hauts fonctionnaires, fermeture de l’ENA,
véritable régionalisation, incluant l’éducation, la formation et le prélèvement direct d’une partie des impôts et taxes.
Responsabilisation des élus, des salariés, des chefs d’entreprise, des demandeurs d’emplois. En finir avec les égoïsmes, quand une entreprise va bien tout le monde doit en profiter: dirigeants, salariés, actionnaires. C’est ce qui se passe actuellement en Allemagne. Grosses primes annuelles distribuées, augmentation des salaires… après des sacrifices consentis par TOUS, le résultat de ces efforts est distribué.
Dans un contexte politique aussi sulfureux, ou l’asphyxie en prélèvements obligatoires concerne tout le monde, l’ÉCOTAXE est perçue comme une saignée de plus au profit d’un État dispendieux et injuste.
La société civile ne peut l’accepter.